Les enfants du temps, sur les traces de Your Name !

En 2016 sortait Your Name, un des plus grand films de la japanimation, qui a d’ailleurs explosé le Box Office. 3 ans plus tard, Makoto Shinkaï revient avec Les Enfants du Temps (Weathering With You) qui encore une fois raconte « une histoire d’amour » entre deux adolescents à Tokyo.
– Les enfants du temps (Weathering with you) –
Sur les traces de Your Name

Dans un futur assez proche ou la pluie ne s’arrête plus, Hodaka Morishima fugue et se retrouve à Tokyo, à la recherche d’un emploi et en trouve un lié au paranormal. On dit qu’il existe des Sunshine Girls, des prêtresses pouvant repousser la pluie et amener le beau temps. Évidemment très peu convaincu par ses superstitions, c’est lorsqu’il rencontre la jeune Hina Amano, qu’il va changer d’avis.

Et je tiens bien à appuyer sur ces mots. « Encore une fois ». C’est bien le gros problème des enfants du temps qui donne l’impression d’être calqué sur son aîné. On ne peut que le comparer à Your Name, et pour les habitués des longs métrages de Shinkaï, vous retrouverez des scènes déjà vus et revus sur ses précédentes œuvres. Pourtant Shinkaï avait toujours su se renouveler, malgré certains détails et une direction artistique reconnaissable entre mille.
Mais ici, dès l’affiche du film, l’impression d’un clone de Your Name est là. Et une fois le film lancé, on se dit que l’on avait raison.
Un duo composé d’un garçon et une fille, la recherche de petits boulots, les scènes de métro, la pluie, le plan de la ville vu du toit, les blagues sur les poitrines, la prêtresse, jusqu’à la problématique et la résolution finale, tout y est !

Et est-ce que ça marche pour autant ? Non. Malgré son postulat de départ original, Les enfants du temps manque de poésie et on traîne bien trop sur des éléments inutiles qui ne nous permettent pas d’accrocher aux personnages.De nombreuses questions, mais très peu de réponses, le film n’explore pas assez ses personnages et préfère nous raconter son histoire, sans rentrer dans les détails. Et si les thèmes sont plus adultes et proches du réel que Your Name, la façon de le raconter est trop naïve. Dès le départ on nous tease la problématique finale, et si on ne l’avait pas bien comprise, on nous le répétera encore 2-3 fois pour que ça rentre bien afin de ne surtout pas être surpris par le pseudo plot-twist final. La grande majorité du film est très prévisible et les seules fois ou on se fera surprendre c’est par le niveau de naïveté des personnages. Alors oui nous suivons l’aventure de jeunes gens de 15-16 ans, mais je pense qu’à cet âge, on a vu assez de film pour ne pas par exemple, toucher une arme trouvée par terre avec ses mains, la garder sur soit pendant un bon moment, puis la jeter avec ses empreintes. Et les adultes en font de belles également, ce qui peut facilement sortir du film.


Mais qui dit Makoto Shinkaï dit claque visuelle, et de ce côté là le film envoie ! C’est magnifique, et on en prend plein les yeux. Les décors, les personnages, les plans, les visuels sont léchés. Les effets n’arrêtent pas et le mélange 2D/3D fonctionne très bien. Sauf dans certaines scènes entièrement en 3D qui font too much, surtout quand les personnages y sont incrustés pour des effets caméras 360.
Et côté musique il nous faudra peut-être une seconde écoute. Car les musiques fonctionnent bien sur le moment mais ne resteront pas en mémoire comme celles de Your Name qu’on chantonnait en sortant de la séance.
Mais une chose est sûre, les bruitages sonores, l’ambiance est présente. L’eau, le vent, la pluie, sont incroyables et pas seulement à l’image ! Ce qui est de plus en plus commun dans les œuvres japonaises. Your Name, A Silent Voice…avaient eux aussi un travail magnifique sur le plan sonore.

On appréciera tout de même le petit effort scénaristique sur la fin, qui pourrait prendre de l’ampleur, car visuellement tout est là. Un petit effet Dr Stone, si seulement la musique suivait. Mais comme nous ne sommes pas si proches des personnages que dans Your Name, la sauce ne prend pas aussi bien.
En conclusion, Weathering With You est un film bien plus léger et ô combien prévisible qui pourra toutefois vous faire passer un agréable moment, sans plus, dès janvier prochain.

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