Test : Death Stranding sur PS4, par Max !

Revenons sur Death Stranding, le jeu événement de cette fin d’année, par Kojima Productions.
Death Stranding

Genre : Action – infiltration
Développeur : Kojima productions
Éditeur : Sony Interactive Entertainment / 505 Games
Supports : PS4 / PC (été 2020)
Classification : 18+
Date de sortie : 8 Novembre 2019
Cette chronique a été réalisée après avoir joué une trentaine d’heures sur PS4.
Attendu comme la révolution du jeu vidéo, Death Stranding a fait parler de lui bien avant d’être jouable. Trailers nébuleux et énigmatiques, casting de rêve, exclusivité PS4, mais surtout, un nom : Hideo Kojima. Comment parler de Death Stranding sans parler, ne serait-ce qu’un court instant, de son très controversé créateur ? Impossible. Génie et gourou pour certains, imposteur beauf et mégalomane pour d’autres, l’auteur de la célèbre licence Metal Gear est le sujet de nombreuses polémiques depuis de nombreuses années. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y avait que lui pour pondre cet ovni qu’est Death Stranding.
Vous incarnez ici Sam Porter Bridges, livreur de profession et immortel de son état, dans un monde post-apocalyptique où la frontière entre vie et mort n’existe plus. Afin de donner une chance à l’humanité de reprendre le dessus face aux créatures de l’autre monde, à vous de parcourir les Etats-Unis d’Est en Ouest, et de reconnecter au réseau les quelques villes encore debout. S’unir ou mourir.
Voyage, voyage …
S’il y a bien un jeu qui peut se targuer d’être une véritable invitation au voyage, c’est Death Stranding. Il a trop rarement été donné de voir de si beaux paysages, mais surtout, des paysages que l’on peut et veut explorer. Au-delà de l’esthétique très propre (peut-être un poil simple) du jeu, tout est fait pour donner envie d’en découvrir plus, d’aller plus loin encore.
Sont présents pour preuves la structure de l’épopée, le gameplay entièrement basé sur le déplacement du personnage, le background riche et la narration rythmée avec précision. Un jeu qui choisit comme moteur principal son scénario, plus que son gameplay, sans être un film interactif, est un parti pris qui mérite d’être soulignée.

Metal Gear Solid … Deliveroo edition
A propos de cette pluie, elle n’est pas seulement dangereuse pour votre cargaison, mais aussi pour vous car en cas de précipitations abondantes, vous verrez apparaître des « échoués », sorte d’ombres revenues du monde des morts, traquant les vivants et les avalant dans des explosions capables de réduire des villes à néant. Pour vous aider à esquiver ces horreurs ainsi que les pillards, humains eux, vous serez équipés d’un radar sur votre épaule. Cet objet, utilisable à loisir, vous permet aussi de repérer l’irrégularité du terrain, les cargaisons abandonnées, et les objets laissés par les autres joueurs comme les cordes, les ponts, les échelles etc…
Car oui, Death Stranding est un jeu massivement multijoueur. Au fur et à mesure de votre progression dans la reconnexion des villes au réseau, vous verrez apparaître non pas les autres joueurs, mais bien les objets et bâtiments qu’ils ont créés et vous pourrez vous en servir pour faciliter vos propres livraisons. N’oubliez pas de leur laisser un petit « like » pour les remercier … cette fonctionnalité peut paraitre assez intrusive au premier abord, surtout pour ceux qui désirent une expérience solo avant tout. Mais si l’on prend au sérieux l’enjeu du scénario, du jeu lui-même, c’est à ce moment que ce dernier prend tout son sens, puisqu’il vous propose de vous unir et partager vos ressources avec les autres joueurs. De la métafiction très intelligente qui prône l’entraide désintéressée à l’intérieur du scénario, comme en dehors.
Il est important de rappeler qu’avant tout, Death Stranding reste un jeu d’infiltration. On retrouve ainsi pas mal de mécaniques présentes dans les derniers Metal Gear Solid, et dans les jeux de ce genre en général. Sorti de ce cadre, c’est là que le titre pêche, notamment par des combats assez brouillons, peu inspirés et un arsenal d’armes assez réduit.

Toujours plus d’infos !
Autre défaut notoire du jeu : le foisonnement incessant d’informations. Il ne s’agit pas de critiquer le scénario, ni son originalité, au contraire, mais plutôt le background et la façon dont il est distillé. Vous allez entendre parler de « dooms », de malédictions, de corporations et tribus concurrentes, « d’échoués », d’un endroit appelé la « grève », de BB (qui sont littéralement des bébés dans du liquide que vous sanglez sur votre ventre pour repérer les échoués), de monstres, de terroristes, de la technologie chiral etc … bref, c’est un foutoir innommable qui vous donnera le sentiment d’être complètement perdu, et pas seulement dans les premières heures de jeu. Même si l’univers est captivant, il est difficile à suivre et peut en décourager plus d’un de poursuivre l’expérience.
Plus concrètement, c’est un défaut que l’on retrouve dans l’interface du jeu. Que ce soit la carte, les menus des missions, la gestion et répartition du poids de l’équipement, le résultat d’une livraison, votre écran n’est qu’une source imbitable et ininterrompue d’informations. Le jeu aurait vraiment mérité une interface simplifiée et plus ergonomique, de façon à éviter une certaine frustration, au moins pendant les premières heures.

Le jeu de l’année ?

L’Avis du testeur sur Death Stranding ?
Quoi qu’il en soit, le titre divise la communauté des joueurs, et à raison. Mais malgré ses défauts, la proposition d’Hideo Kojima mérite toute notre attention, car elle se veut novatrice et sort, sur pas mal de points, des sentiers battus. A tous les fans de jeu vidéo : voici un titre que vous avez le droit de ne pas aimer, mais que nous n’avez pas le droit de ne pas essayer.
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