Test : Gears 5, version PC !

Le 6 Septembre 2019, nous avons vu arriver sur les plates formes Microsoft le nouvel opus d’une série plus qu’adulée par le public et la critique : Gears of war.
Gears 5

Genre : Action – jeu de tir à la troisième personne
Développeur : The Coalition
Éditeur : Xbox Games Studios
Supports : PC, Xbox One
Classification : 18+
Date de sortie : 6 septembre 2019
Cette chronique a été réalisée après avoir joué une douzaine d’heures sur PC.
Après un épisode « 3.5 » intitulé Judgment en dessous de ses grands frères, et un épisode 4 plus que décevant, peut on reprendre espoir avec Gears 5 ?
Tout d’abord, un bref historique pour ceux qui vivraient dans une grotte depuis 2006.
Sergent Fenix … au rapport
Malgré une boucle de gameplay assez redondante, (avancer, se mettre à couvert, tirer, avancer …) l’univers, l’écriture, les personnages et la mise en scène parviennent toujours à faire mouche, grâce à un sentiment d’urgence permanent dans une guerre globale et sans pitié pour la survie de l’humanité.
Mention spéciale pour les doublages et les dialogues, qui ont su donner de la vie et de la couleur à un scénario parfois digne d’un film de science-fiction de série B.
Avec la trilogie initiale, Gears of war a réussi à s’imposer instantanément dans le cœur des joueurs amoureux de monstres sanguinaires, de tronçonneuses et de testostérone. Mais le chemin du succès est pavé d’embûches. Après Gears of war Judgment, aussi appelé « l’épisode de trop » par les fans, Gears 4 a achevé de refroidir nombre de fidèles.
Gears 5 était très attendu au tournant. A-t-il réussi à redorer le blason ?
Trêve de suspens : c’est un grand oui. Voyons pourquoi.

Le plus beau du genre, et pas seulement…
Oubliez le Ray Tracing et les cartes graphiques RTX hors de prix d’Nvidia. The Coalition nous offre un jeu à la plastique irréprochable et avec lequel on se régale sans avoir besoin de dépenser des fortunes. Chapeau bas aux artistes !

Une belle prise de risque
A l’aide d’un nouveau véhicule appelé le Skif, à vous d’explorer le glacier et le désert proposés. Même si ces deux cartes ne regorgent pas de vie, on peut y trouver des missions secondaires qui, même si elles sont vite répétitives, ne sont jamais désagréables puisqu’elles proposent toujours des séquences d’actions avec, au bout, un bonus significatif qui vous aidera dans votre progression.
Il faut saluer le pari de toucher à l’ADN d’un monument comme Gears of War, surtout quand ça fonctionne. Même si certains fans regretteront le rythme effréné de la campagne des anciens opus, il faut reconnaitre qu’apporter ainsi un second souffle à la franchise est très agréable … et nécessaire.

Toujours plus de robots
Le gameplay a lui aussi subit un léger ravalement de façade. Même si l’on garde toujours cette même boucle de shoot comme évoqué précédemment, et qui a tant plu aux joueurs, certaines nouveautés viennent enrichir l’expérience. Parlons surtout du nouveau Jack, le petit robot volant qui accompagnait jusqu’ici plutôt discrètement nos protagonistes. Il est maintenant équipé d’un certain nombre de capacités utilisables au combat, ce qui vous permet de changer la donne pour bon nombres de situations délicates. Ces capacités comme le gel d’un ennemi, un bonus d’armure, ou un soin instantané, sont à améliorer grâce à un arbre de compétences façon RPG, et viennent modifier la façon dont vous voulez jouer à un Gears of War, sans pour autant dénaturer le jeu.
Côté puissance de feu, on dénombre peu de nouvelles armes, mais les rares nouveautés sont très agréables à utiliser, comme le Lanzor équipé d’un lance-grenades.
Peu de nouvelles têtes aussi du côté des ennemis, si ce n’est quelques créatures à l’équipement ou comportement différent et quelques boss originaux.

A la conquête de l’espace
L’avènement d’une nouvelle souveraine est proche, et la menace d’une invasion est plus présente que jamais. Pour la repousser il vous faudra réactiver le fameux rayon de l’aube, un satellite pouvant tirer une sorte d’énorme rayon laser. Bien évidemment, cette quête ne sera pas de tout repos et rien ne se passera comme prévu…
Pas grand-chose à dire sur cette histoire qui ne déploie pas des trésors d’imagination. Employant le schéma classique d’un épisode 2 au sein d’une trilogie, elle essaye simplement de faire son boulot en nous donnant un objectif, tout en développant ses personnages qui, jusque-là, n’avaient pas vraiment séduit les foules. A noter tout de même un twist intéressant en toute fin de campagne qui vous forcera à faire un choix … dramatique.

Une bouffée d’air qui fait du bien
En résumé, Gears 5 est la promesse d’un souffle nouveau pour la licence. Avec sa forme d’entonnoir proposant un prologue, deux mondes semi-ouverts puis une conclusion, The Coalition parvient à nous redonner espoir pour la suite de cette deuxième trilogie. Même si le jeu a dû mal à s’appuyer sur son scénario ou ses nouveaux personnages pour satisfaire, il a de très solides arguments en ce qui concerne l’aspect visuel, le core gameplay, et l’univers global.
Alors que tous pensaient la licence Gears moribonde, Gears 5 nous prouve tout le contraire. Les complaintes du public ont été entendues et le studio a mis les bouchées doubles pour satisfaire. Même si le jeu passe à la caisse sans se faire prier, on ne pourra regretter qu’une seule chose : celle de ne pas en avoir encore un peu plus.
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