Test : It Takes Two sur PS4 par Lucas

Après l’excellent A Way Out, le studio Hazelight revient avec un nouveau jeu de coopération d’aventure, It Takes Two. Le jeu a de belles promesses, l’attente en était donc plus grande encore.
It Takes Two

Genres : Aventure – coopération – plateformes
Développeur : Hazelight Studios
Éditeur : EA Originals
Supports : PC, PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series
Classification : +12
Date de sortie : 26 mars 2021
Synopsis:
Vous incarnez Cody et May, un couple sur le point de divorcer qui se retrouve transformé en poupées par un sort magique suite à la tristesse de leur fille. Piégés dans un monde fantastique, ils devront sauver leur relation brisée à l’aide du love coach Dr Hakim.
Cette chronique a été réalisée après avoir terminé le jeu sur PS4 en 15 heures.
La force et la particularité du studio Hazelight est de miser sur des jeux en coopération en écran splitté, un genre si rare alors que nos écrans deviennent si grands. Avec A Way Out, vous pouviez vous évader de prison avec la personne assise à vos côtés, ou en ligne. It Takes Two reprend le même principe, le jeu n’est d’ailleurs jouable QUE à deux et, même en ligne, l’écran est scindé. Cette particularité pousse à la coopération puisqu’on ne cherche pas à résoudre sa partie d’énigme dans son coin, on ne réalise pas un exploit que notre partenaire ne peut voir. Vous l’aurez compris, on s’entraide constamment. Partage et collaboration sont les clés de voûtes de It Takes Two.

C’est avec ma compagne que nous avons incarnés Cody et May, deux parents sur le point de divorcer, au grand désespoir de leur fille. La volonté d’une enfant étant plus forte que tout, Cody et May sont changés en poupées et transposés dans un monde fantastique, version alternative du réel. Chaque niveau nous impose un pouvoir propre à chaque personnage. Ces pouvoirs, cools pris séparément, prennent tout leur sens lors du travail en équipe. Ainsi, chaque niveau est totalement différent, de part son esthétique déjà, mais aussi par ses mécaniques. La lassitude ne s’installe jamais, on est sans cesse animé par la découverte du décor et la maîtrise de sa nouvelle capacité. Ces dernières sont intelligemment pensées puisque simples à prendre main. En deux touches, le pouvoir est maîtrisé, rendant le jeu très accessible à ceux qui sont moins gamers. It Takes Two devient une porte d’entrée idéale pour un/une joueur/euse voulant partager une expérience vidéoludique avec un/une non-gamer. De plus, les énigmes que le jeu nous soumet exploitent à fond chaque pouvoir et oblige à coopérer, sans pour autant nous tordre le cerveau pour les résoudre. Pour ses 15 heures de jeu, il y a une richesse dans le gameplay et de l’originalité à chaque niveau. Aucun ne se ressemble et aucun ne se traverse pareil, si bien que l’effet « waouh » revient toutes les heures.
Comme si l’on était dans l’esprit d’un enfant, les péripéties que l’on traversent sont rocambolesques, farfelues et inspirées de ce qui fait le quotidien de cette famille en séparation. Ainsi, des lieux ordinaires deviennent le théâtre d’une malédiction, une cour royale, ou une zone de guerre. Ces inspirations originales, on en retrouve dans le gameplay puisqu’on aura du combat de boss classique, de la course poursuite, de la magie, du tir, du hack’n’slash, du plateformer, etc. Le jeu mêle des dizaines de références vidéoludiques et cinématographiques afin de créer un monde de rêveries dont il est dur de partir. Les graphismes et les animations de qualité sont les plus qui font plaisir. Les jeux sur les ambiances lumineuses, les designs des personnages et la mise en scène ne font que renforcer l’immersion dans cet univers sans limite. It Takes Two nous rappelle qu’un enfant peut jouer avec n’importe quoi et se créer des mondes crédibles avec si peu.
Avec toutes ses aventures que chacun voudrait vivre, Cody et May restent attachants par leur humour et leurs échanges, mais finissent par tourner en rond. Leur relation évolue peu et il est en devient dur d’avoir de la sympathie pour des personnages presque antipathiques avec leur fille. Les héros en deviennent cruels sans qu’aucune remise en question ne soit jamais faite. Ce n’est que tardivement que le Dr Hakim, ce livre parlant censé les aider à s’aimer de nouveau, entre vraiment en scène. Bien qu’hilarant et absurde, le Dr Hakim force la narration à avancer, cassant le naturel de l’aventure que l’on pouvait avoir au début du jeu. Tout cela procure l’impression d’un jeu en deux parties s’imbriquant mal dont les épreuves traversées ne causent que peu de rapprochement de la part de Cody et May.

Mon avis
Les jeux en coopération de qualité sont si rares que je me suis rué sur celui-ci avec ma chérie. Déjà fan de A Way Out, j’étais très exigeant envers It Takes Two. La qualité est bien au rendez-vous. Dans le gameplay, les visuels et la variabilité des niveaux, on est constamment à s’émerveiller des idées du studio. C’est dans son intrigue, principalement l’évolution des personnages, que j’ai eu du mal. C’était pourtant le point fort du précédent jeu de Hazelight Studios. It Takes Two n’en reste pas moins un excellent jeu d’aventure à partager sur un canapé.

Jeux similaires ?
A Way Out, du même studio, vous vous échappez de prison avec un co-détenu et devez survivre en cavale. Le jeu est une perle, même si son gameplay n’est pas tout à fait au point par moment.
Unravel Two, de Coldwood Interactive, dans lequel vous incarnez deux bonhommes en fil de laine reliés l’un à l’autre. De la pure coopération dans des énigmes, des plateformes et un paysage norvégien splendide.
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