Test : Assassin’s Creed Valhalla de Lucas sur PS4

par | 3/12/2020 | Articles, Articles à la une, Pc, Sony, Test Pc, Tests Sony, Tests Xbox, Xbox | 0 commentaires

Avec Assassin’s Creed Valhalla, on délaisse le climat méditerranéen de Odyssey, pour gambader dans les champs anglais et les montagnes de Norvège.

Assassin’s Creed Valhalla

 

Genre : Action-aventure, jeu de rôle

 

Développeur : Ubisoft Montréal

 

Éditeur : Ubisoft

 

Supports : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X, Stadia

 

Classification : 18+

 

Date de sortie : 10 novembre 2020

Synopsis :

A la fin du IXème siècle, Eivor, viking de Norvège, part coloniser le frileux royaume d’Angleterre à l’aide de son clan. Entre alliances avec d’autres tribus vikings, manipulations politiques et chasse de l’Ordre des Anciens, Eivor devra jouer de la hache pour installer sa colonie sur cette terre chrétienne.

Le test a été fait après une trentaine d’heure de jeu pour moi, une quarantaine pour ma femme, sur PS4.

Bottes rembourrées à la fourrure, hache danoise accrochée dans le dos, peintures de guerre, tatouages, nous sommes bien un valeureux, ou valeureuse, viking. Vous avez le choix de choisir le sexe, et pouvez en changer sans conséquence durant le jeu. Vous voilà a fouler le sol enneigé de Norvège pour aider votre clan et vous venger de l’assassinat de vos parents. Dès l’introduction, l’accent est mis sur la mise en scène, rappelant la caméra de The Revenant et le plan séquence d’ouverture de God Of War dernier du nom. Plus cinématographique que jamais, même dans l’acting. Valhalla prend des distances avec l’aspect très RPG du précédent opus qui dénaturait le côté réaliste.
Dans la même idée, la mythologie est plus discrète, même si toujours présente. Vous n’incarnez plus un demi-dieu pour qui la discrétion est accessoire. Eivor est en communion avec le dieu Odin qui l’épaule comme un mentor. Plus introspectif donc, et ça fonctionne. L’immersion en est plus grande encore par des dialogues bien écrits et des répliques tranchantes pour Eivor

Le nouvel assassin de la confrérie n’est pas la parodie de viking que l’on pouvait craindre. Ubisoft a eu l’intelligence de reprendre la culture nordique et pas seulement ses clichés. Cela même dans les nombreux tatouages que l’on peut se mettre, ainsi que les décorations de la colonie et les coupes de cheveux. Pourtant, la customisation est accessoire et encore timide. Dans l’idée de s’éloigner des stéréotypes du barbare hurlant « Par Thor ! », Eivor est donc bourrin, évidemment, mais également subtil dans ses mots. Dans bien des scènes, sa cinglante répartie est plus cassante qu’un coup de lame. Répliques que vous pourrez parfois choisir durant les dialogues. Cependant, mis à part quelques situations, vos choix n’influencent en rien l’histoire et servent plus à garder l’intention du joueur dans l’intrigue. Eivor a son caractère, à la fois confiant et charismatique. Il s’interroge beaucoup sur ses choix et la vision qui le hante. Cette vision, fil rouge du personnage, s’explore auprès de la voyante du clan, l’une des nombreuses PNJ du jeu.

Des PNJs, il y en a ! La multitude de quêtes secondaires fait peur au début, pourtant les retours sur Odyssey ont été entendu. Vous n’êtes plus à crapahuter d’un point A à un point B pour dégommer trois mecs. Ces mini-quêtes se déroulent dans une zone réduite autour de vous, ce qui limite les égarements à 12 000 km. De plus, les missions sont variées, que ce soit des mystères, du type de petites quêtes avec des locaux, des énigmes à résoudre (elles-même divisées en sous-catégories), des combats d’animaux légendaires, de boss spéciaux, etc. Avec cela, on vous sert une intrigue riche en rebondissements et en personnages creusés et intéressants. Pour ceux qui regardent Vikings ou The Last Kingdom, deux séries se déroulant à la même époque et lieux, on retrouve la complexité de ce royaume naissant et sa galerie de personnalités attachantes ou détestables. D’autant que la romance est toujours présente, de manière plus poussée. Eivor drague, couche et avec tous les sexes. Avec tout cela, le rythme ne ralentit jamais, empêchant de tomber dans une routine.

Cette répétitivité aurait pu se profiler lors de la gestion de la colonie. A la manière de Assassin’s Creed Brotherhood ou Assassin’s Creed 3, vous devez gérer un domaine. Sous la forme de bâtiments à construire, tanneur, port de drakkars, armurier, brasseur, etc, chacun apporte ses bonus, objets ou missions. Pour cela, vous devez récupérer des matières premières en pillant des monastères ou en ouvrant des coffres. Mais, le jeu divise sa carte (qui est raisonnablement grande) en territoires aux niveaux de puissance plus ou moins élevés. Très vite, vous comprenez qu’il est impensable d’aller dans une zone à 250 lorsque vous avez 70. Ainsi, vous êtes obligé de suivre l’histoire principale pour acquérir du niveau et accéder à la suite. Valhalla parvient à maintenir le joueur dans l’intrigue, tout en lui donnant une liberté progressive. On ne se sent pas limité, ni contraint, le jeu nous emmène avec lui dans son monde ouvert sans que nous perdions des yeux les problématiques de l’histoire.

Ce qui pêche le plus dans le jeu, c’est sa multitude de bugs. C’est toujours tolérable dans un open world, aucun jeu n’y échappe. Le problème est qu’ils sont trop présents. Lorsqu’un bug en vient à pénaliser le joueur dans sa mission, c’est lourd. Parfois, ils tâchent l’immersion comme lors de scènes des premières heures de jeu où les voix se coupent ou sont en énormes décalages avec l’image. Un patch correctif devrait arriver pour corriger ses couacs, espérons-le.

Pour ne pas s’arrêter sur cette note négative, parlons des équipements et de l’aspect RPG. Origins et Odyssey marquaient un tournant clair pour la licence vers le jeu de rôle. Valhalla retourne en arrière, de quelques pas. L’aspect RPG est préservé avec des améliorations d’équipements, un arbre de compétences, et des aptitudes, mais on revient à quelque chose de plus immersif. C’est donc la fin des ennemis qui demandaient à manger six fois de la hache avant de mourir. Les aptitudes sont d’ailleurs limitées à une vingtaine, loin de la cinquantaine de Odyssey. Valhalla revient donc à des combats où Eivor contre 15 soldats, c’est un massacre d’une dizaine de secondes. Cependant, les combats demandent un petit timing qui les rends agréables avec une légère dose de technique. Enfin, le plus qui gâte, Valhalla est le premier Assassin’s Creed a afficher clairement sa violence. Chaque affrontement voit son lot de têtes voler, de bras ensanglantés traîner au sol, et de mains sectionnées. Malheureusement, les animations d’exécutions sont limitées à une par arme, ce qui est vite redondant.

Dans Odyssey, vous pouviez vite vous trimballer toutes l’armurerie d’Athènes. Avec Valhalla, vous posséderez autant de tenues que de consoles dans votre vie. Les équipements ne se trouvent que dans des coffres bien spécifiques. Le choix de vos équipements changent donc très peu. Cela se justifie avec la possibilité de les améliorer. Ainsi une armure peut être augmentée trois fois, changeant son apparence au passage, pareil pour les armes. La particularité d’Eivor étant que, au combat, il peut utiliser deux armes, pas forcément similaires. Sa technique en devient changée en fonction du combo.

L’avis de ma femme

J’attendais avec impatience ce nouvel opus d’Assassin’s Creed pour pouvoir incarner une viking badass et me défouler sur mes ennemis. N’ayant jamais joué auparavant à la licence, j’étais un peu effrayée à l’idée de ne pas comprendre le gameplay et de me retrouver dans un monde ouvert gigantesque. Au final après une quarantaine d’heures, mon statut de néophyte a totalement disparu et je me sens bien à l’aise dans la peau de Eivor.

Le choix du sexe est une part très importante du jeu et j’apprécie le choix de Ubisoft d’avoir permis de sélectionner un personnage féminin. L’immersion est très réussie et on s’attache rapidement à l’histoire et aux personnages principaux. Le jeu est assez facile à prendre en main et n’importe qui peut totalement se sentir à l’aise. Je suis vite devenue addict au jeu et à l‘exploration et pourrai faire plusieurs nuits blanches pour avancer dans les diverses histoires. C’est extrêmement appréciable d’avoir plusieurs quêtes complètement différentes en même temps et de choisir ce qu’on a envie de faire. J’ai aussi beaucoup aimé d’avoir le choix dans les réponses données.

Si vous hésitez à l’acheter par peur du gameplay ou que vous ne connaissez pas la licence, je peux vous certifier que vous allez devenir accro et vite vouloir avancer avec votre personnage. Mais, j’avoue que le côté sanglant du jeu a beaucoup aidé à ce que j’y joue plutôt qu’aux précédents opus.

Mon avis

Ayant marché sur chaque grain de sable de Odyssey, et m’étant attaché au personnage de Kassandra, j’attendais beaucoup de la suite. Assassin’s Creed Valhalla ne me déçois pas puisqu’il revient aux bases de la licence. On revêt notre cape dans les zones à risques, on utilise la lame d’assassin, on peut s’en prendre à une dizaine d’hommes sans trop de problèmes, etc. Tout en gardant ce qui avait fonctionné dans le précédent jeu en Grèce antique. Le RPG s’intègre bien dans le jeu, sans être surabondant. Je regrette seulement le manque d’équipements et d’armes. Ce sont de véritables perles rares d’en avoir, un grand écart en comparaison à Odyssey où l’on récupérait trois équipements par cadavres.

Eivor, que je joue en version féminine, est glaciale aux premiers abords. Son phrasé percutant et ses traits d’esprit la rendent attachantes. Décrite dans le jeu comme une guerrière poète, Ubisoft a fait de sa viking une barbare pas débile qui sait manier la langue.

Les environnements sont, comme attendus, incroyables. Les lumières filtrant entre les arbres, les couleurs dans les bourgs baignés par la brume matinal, les champs fleuris dans les collines, les maisons de pailles en flamme rendant le ciel rouge, etc. Le jeu est indubitablement beau et riche. Les décors sont vivants, détaillées et nous emportent dans cette Angleterre en crise. La musique aide à cela. Somptueuse, elle colle aux ambiances vikings, aux balades à cheval et aux instants épiques. On ressent l’influence de Red Dead Redemption 2. De nombreuses interactions avec les décors ne servent qu’à l’immersion. Le déroulement des mini-quêtes reprennent la structure des missions de RDR2.

C’est vraiment les bugs qui m’ont sortis du jeu. Certains sont terribles à voir dans un tel jeu. Pour les fans comme moi, on passe outre. Des personnes moins habituées à la licence pourraient se lasser de manger un mur invisible dans un escalier.

Assassin’s Creed Valhalla termine la phase de renouveau de la licence selon moi. Avec cet opus, Ubisoft a trouvé sa nouvelle direction artistique et peut continuer dans ce sens.

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