Avec Crossout, c’est le moment que l’on attendait tous. Construire sa voiture à la Mad Max et exploser celles des autres dans des explosions de pièces détachées, Targem Games l’a rendu possible.

Crossout

Genres : Action – postapocalyptique

Développeur : Targem Games

Éditeur : Gaijin Entertainment

Supports : PC, PS4, Xbox One

Classification : +12

Date de sortie : 30 mai 2017

Synopsis:

Après qu’un virus nommé Crossout se soit étendu au monde, l’humanité a été décimée. Survivre devient la norme dans ce nouveau monde détruit. Tandis que des factions se battent pour les ressources, vous, pilote, devez combattre pour votre vie.

Cette chronique a été réalisée après avoir joué une trentaine d’heures.

À la sortie de Mad Max Fury Road au cinéma, j’avais eu furieusement envie de jouer à un jeu dans cet univers. Heureusement, Avalanche Studios avait sorti l’excellent Mad Max utilisant le riche lore de George Miller dans un scénario unique. Il manquait cependant des éléments au jeu. Crossout comble ces manques.

En fouinant dans les jeux gratuits du PS store, je suis tombé sur Crossout, nommé jeu le plus innovant de l’E3 2015 par MMORPG.com. Le concept est plus limpide que de l’huile de vidange. Lorsque vous démarrez sur les terres pas si désolées (certains environnements sont très verdoyant) de ce jeu free to play, vous n’avez qu’un pauvre pickup légèrement armé. C’est en affrontant d’autres joueurs dans de grandes arènes que vous récupérez de l’expérience, des ressources et de nouvelles pièces mécaniques. Il ne faut que quelques heures pour voir votre laid pickup devenir un véhicule plus décent pour exploser vos rivaux. Pourtant ce n’est que le début, et ce n’est pas face à des buggys en tôle que vous allez devenir le roi de la route.

La courbe de progression du jeu est rapide au début, ce qui est plus qu’excitant. Un choix logique pour un free to play, puisque qu’une fois un bon véhicule établit dans votre garage, les pièces d’armures, ou d’armes les plus intéressantes à acquérir demanderont plus de ressources et de temps. Pour cela, c’est l’argent, bien réel cette fois, qui vous facilitera la tâche. Rien de bien nouveau dans ce genre de jeu lorsqu’on en connaît les règles.

Ceci en tête, revenons au tuning de survivaliste. Crossout met en avant le pilotage, le craft et la destruction dans sa promotion. Ces trois piliers sont totalement respectés et font l’essentiel du jeu. Quid du scénario et des enjeux, il n’y en a aucun. On se fiche pas mal de perdre un combat, si ce n’est la déception de gagner moins de ressources. Tout ce qu’on veut dans Crossout c’est avoir une machine de guerre vrombissante au rythme des orgues de la Mort et optimisée pour la démolition ! Le craft est incroyablement poussé du fait qu’il est complètement libre. Ainsi, la créativité est totale lorsque vous construisez votre engin puisqu’il y a une infinité de compositions possibles qui n’ont pour limite que le poids que supportera votre châssis et le nombre de pièces qu’il pourra porter. La récupération de nouveaux équipements vous donne sans cesse envie de recommencer un véhicule, d’autant que certaines pièces se délivrent de manière spécifique.

Plusieurs factions se partagent le monde et ces dernières peuvent être rejoints pour accéder à leur arbre de technologies. Chaque clan à son style visuel, de défense et de combat. Certaines favorisent le combat à la foreuse, d’autres sont des tanks, ou possèdent des technologies futuristes comme des lasers. Régulièrement, vous devrez changer de faction pour obtenir certaines pièces uniques nécessaires à la confection d’une nouvelle. Ce va et vient pour concevoir de nouveaux équipements est marrant comme fatiguant à la longue. Pour un canon épique, il pourra vous être demander une radio constructible avec une certaines quantités de ressources, mais aussi un canon que vous devrez aussi crafter au préalable à l’aide d’autres ressources.

Là intervient un autre survivant de l’ancien monde, le capitalisme. Un marché avec ses fluctuations, ses prix de ventes et d’achats gérés par les joueurs, devient le lieu obligatoire pour obtenir plus rapidement des éléments qui vous font défauts. En échange de vos achats ou de vos ventes, c’est la monnaie du jeu qui remplira vos poches, une monnaie achetable avec vos vrais deniers. Pour autant, même si le procédé de craft des pièces plus rares est long, il reste logique étant donné la différence qu’ils procurent en combat. Le jeu reste un free to play faisant travailler la patience, et frôle le pay to win.

Face à vos adversaires, qui peuvent être des joueurs comme des IA, vous devez vous montrer habile pilote et tireur. Les développeurs ont pensé à cela dans les contrôles. Simple d’utilisation et absolument pas contraignant à la manette, vous pourrez tirer et tourner sans souci. Crossout s’adresse au grand public et ne demande pas de compétences particulières pour jouer, sans pour autant que ce soit un défaut. C’est la voiture que vous aurez construit qui fera surtout la différence dans les modes de jeu. Ceux-ci proposent des combats en arène où le but est de détruire l’équipe adverse en tentant de prendre les points de contrôle. Ces matchs sont très rapides puisque la mort est définitive. Ensuite, au travers de raids, dont la mort n’a pas grosses incidences, vous affronterez des ordinateurs pour récupérer diverses ressources.

Peu de modes dans Crossout, mais le fait que la puissance de votre véhicule vous donne accès à des niveaux plus durs, ce qui augmente votre récompense, incite à progresser en jeu. En effet, via ce système de puissance de votre engin vous n’affronterez que des joueurs de votre niveau. Un fusil à pompe épique augmentera significativement votre puissance et vous fera affronter des joueurs plus aguerris et équipés.

De plus, un nouveau mode est arrivé en ce mois de mai 2021. Toujours en équipe, sans limite de vie, vous chercher à capturer des points à l’aide de véhicules proposés par le jeu et divisés en classes. Il y a les légers, les tanks, les snipers, les canonniers et les lances-missiles. Ce mode conquête est une bonne nouveauté en plus d’être de qualité. Une preuve que le studio Targem Games reste présent et toujours force de proposition même après 4 ans de développement.

Et pour un jeu qui a déjà 4 ans, il reste agréable à l’œil. Sans pour autant être renversant, le studio russe arrive à proposer de belles choses notamment dans les explosions où le souffle de celles-ci vous assourdira et projettera débris et poussières. Le spectacle des pièces mécaniques volant en éclats est aussi beau que satisfaisant puisque les dégâts sont ciblés. Votre véhicule se décomposera au fil des impacts et dommages. Les combats sont donc intenses dans des décors très madmaxien. Très variés et jouant parfois sur les hauteurs, les obstacles divers, les canyons, les lacs d’acide ou les geysers, les arènes permettent à tous les types d’engins de trouver sa place. Les décors offrent aussi de nombreux angles d’attaques, des goulets d’étranglement et des passages pour contourner l’ennemi.

Mon avis

Cette découverte en chinant le PS store a été une très bonne surprise. Autant par son gameplay que par ce qu’il propose. La liberté totale de création des véhicules est d’un fun que j’ai passé autant de temps à alimenter mon garage en véhicules qu’à les tester, véridique. Me rappelant mes heures passées sur mes LEGO, le jeu est jouissif à toutes ses étapes.

L’aspect free to play peut rebuter quand on sait que notre progression finira forcément par être ralentit. Jusque là, je ne me suis pas senti bloqué. J’ai acquis des pièces rares, voir épiques du fait que la monnaie du jeu s’acquière en accomplissant des défis ou en passant des niveaux. Targem Games restant présent sur le jeu, avec un season pass le mois dernier, et des nouveautés régulières, le titre incite d’autant plus à y jouer.

Comme beaucoup de jeu multijoueur, Crossout s’apprécie avec des amis. La stratégie dans les arènes peut sauver des parties, et découvrir les engins absurdes de vos potes dont ils sont secrètement fiers est une bonne source de rire.

Jeux similaires ?

Mad Max, développé par Avalanche Studios, reprend l’univers culte du dernier film avec une intrigue originale. Le craft est présent bien que moins poussé que dans Crossout, et les combats sont aussi nerveux que épiques, en voiture comme à pieds, dans des paysages d’une magnifique désolation.