Chronique : Lady Vampire, la vampire en uniforme !

Aujourd’hui, on vous parle de Lady Vampire, la vampire en uniforme, coachée par le vampire en jogging.
Lady Vampire

Titre original : 制服のヴァンピレスロード
Titre romanisé : Seifuku no Vampiress Lord
Auteur : Tomoki MATSUMOTO
Éditeur français : Soleil
Éditeur original : Square Enix
Date de sortie : 20/02/2019
Nombre de tomes : 3 tomes au Japon, 3 tomes en France, série terminée
Prix : 7,99 €
Synopsis :
Un soir, un homme mystérieux suce le sang d’Irie, une lycéenne ordinaire. Le lendemain, elle est devenue un vampire et apprend qu’elle dépend désormais de Rin, l’homme qui l’a mordu. Elle va alors devoir découvrir les règles du monde des vampires dont elle ignore tout, mais son maître semble déstabilisé par la responsabilité de cette nouvelle vassale.
Cette chronique contient de légers spoilers et a été réalisée après avoir lu les trois tomes de la série.
Il est vraiment dommage de voir une série comme celle-ci être écourtée aussi brutalement par manque de ventes. Comme expliqué à la toute fin du tome 3, Lady Vampire devait initialement s’étaler sur 7 tomes (au moins, je suppose) mais la loi des ventes en a eu raison. Par conséquent, si le premier tome prend le temps de nous réintroduire au mythe du vampire avec de nouveaux codes (les vampires ne sont au final qu’une communauté comme d’autres, ils n’ont pas vraiment besoin de tuer qui que ce soit pour se nourrir, ils peuvent trouver des substituts au sang, ils fonctionnent avec un système de maitre/disciple…etc), le reste semble trop précipité, malgré une lecture globalement agréable.
Le point positif de ce manga plutôt court résident donc dans sa version des vampires, plutôt originale et drôle par moment (je pense notamment au maître vampire qui passe son temps à lire des mangas en survêtement). En même temps, un « trope » assez classique concernant le vampire est tout de même mis en scène par Tomoki Matsumoto, à savoir le fait qu’il est utilisé comme prétexte pour parler de l’éveil à la sexualité. En l’occurrence, on parle ici de l’éveil d’Irie à sa propre sexualité et par la suite, celle de sa petite-amie. Le lien assez particulier entre un vampire et l’être aimé – que je ne spoilerai pas ici – est une idée plutôt bien trouvée.


Cependant, j’ai été vraiment agacée par quelques points :
- Concernant la traduction, si le double-sens d’un certain verbe commençant par « s » est – en effet – drôle, le comique de répétition de ce verbe ne fait plus vraiment effet au bout d’un moment.
- Le côté harem autour d’Irie qui n’a pas l’air d’apporter grand chose à l’histoire ou au développement des personnages.
- Le fait que l’intrigue autour de l’organisation de la communauté vampire ait été complètement précipitée du fait de devoir boucler la série dans le troisième tome.
Concernant le dernier point, j’espère que Tomoki Matsumoto aura l’opportunité d’explorer ce genre d’organisation dans une autre série. D’autant plus que son trait est soigné, son humour maîtrisé et ses idées plutôt bien trouvées. Globalement, il s’agit quand même d’une série qui se lit vite et qui permet de passer un moment agréable.
À qui s’adresse Lady Vampire ?
Le titre pourrait plutôt s’adresser à un public adolescent en priorité, mais toute personne ayant plus de 12 ans (certaines scènes peuvent ne pas convenir à un public plus jeune) peut trouver la lecture de cette série plutôt divertissante.

© 2014 Tomoki MATSUMOTO / SQUARE ENIX
Œuvres similaires ?
Si vous aimez Lady Vampire pour son ton décalé, vous pourriez apprécier Rosario + Vampire, aux éditions Delcourt/Tonkam ou encore Servamp aux éditions Doki-Doki
0 commentaires